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    Freikorps Maercker diploma


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    Hi everybody,

    Please find two diploma of Hauptmann d.R a.D Otto Jordan who served in the Freiwillige Landesj?gerkorps Maercker in 1919. It is interreting, because it is the first time we see one diploma and the mini. Have a look.

    Any comments are appreciate. If you have got some Freikorps diploma, don't hesitate to share with us.

    Christophe

    The mini

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    Guest Rick Research

    How small IS the little ( ohmy.gifohmy.gifohmy.gif ) document that was typed???

    I never saw a small version! beer.gif

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    • 1 year later...

    Hi,

    I have worked in the past about this unit. It's in french ! Are you interrested ? Let me know. Only 12 pages !!!. This unit has fought only in Germany, in Berlin and where it was necessay for the new government.

    Christophe

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    Hi,

    I have worked in the past about this unit. It's in french ! Are you interrested ? Let me know. Only 12 pages !!!. This unit has fought only in Germany, in Berlin and where it was necessay for the new government.

    Christophe

    Hi,

    Post them then... anyone who does not understand... can use babelfish to translate ;-)

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    Hi everybody,

    One of my first historic work done 15 years ago.

    Christophe

    Le corps francs Maercker

    1918 marque la fin, non seulement, du premier conflit mondial, mais aussi la fin de l?empire Wilhelmien. Le 9 novembre 1918 ?clate la r?volution, qui va amener la R?publique en Allemagne. Les officiers allemands, refusant d?admettre la d?faite, car ils estiment qu?ils n?ont pas ?t? battus militairement, mais l?chement abandonn?s par l?arri?re qui a foment? cette r?volution, n?acceptent pas ce fait et veulent r?agir contre toute suppression de leur arm?e. La r?volution a d?courag? le corps des officiers. Les Spartakistes sont ma?tres des grandes villes. Partout des conseils de soldats se mettent en place, on choisit des officiers. Les officiers se rendent compte qu?il faut r?tablir l?ordre en Allemagne et pour cela, il faut s?organiser ; en effet le pays est en proie au chaos et ? l?anarchie. Quels sont les moyens pour r?tablir l?ordre et emp?cher que le pays ne tombe aux mains des communistes. Un homme va surgir du lot : le g?n?ral Maercker, ancien officier durant la premi?re guerre mondiale, dont l?action n?a pas ?t? d?cisive durant le conflit. Cet homme va maintenant entrer dans la l?gende. Il va, en effet, cr?er le tout premier corps franc, et son action va permettre ? la R?publique d?amorcer v?ritablement son ascension, et de s?imposer comme unique fa?on dont l?Allemagne veut ?tre gouvern?e.

    I Historique et formation du corps franc MAERCKER

    Le d?sordre r?gne partout en Allemagne, Noske, commissaire de la D?fense Nationale, veut tout faire pour r?tablir l?ordre ? Berlin. Pour cela il doit reprendre contact avec des soldats pour les reprendre en main et les faire prendre conscience de ne pas laisser la ville de Berlin ainsi.

    Le g?n?ral Maercker, monarchiste et militariste convaincu, tel pourrait ?tre le portrait de l?homme qui pourrait sauver la situation. Noske et Ebert se rendent au camp de Zossen ? 50 km au sud-ouest de Berlin, afin d?inspecter les volontaires r?unis par Maercker. Les hommes pr?sentent les armes comme au temps de l?empereur. Mais d?o? vient cette troupe ? Qui est Maercker ?

    ? Camarades,

    Je suis un vieux soldat. Pendant trente-quatre ans j?ai servi fid?lement trois empereurs. J?ai combattu et r?pandu mon sang pour eux dans cinq guerres et sur trois continents. Des sentiments que l?on a mis en pratique pendant trente-quatre ans ne peuvent pas se rejeter comme une vielle d?froque. Quiconque agirait ainsi, serait vil et m?prisable. Aujourd?hui encore j?aime et je respecte Guillaume II autant qu?il y a trente-quatre ans lorsque j?ai pr?t? serment ? la dynastie. Mais ? pr?sent il n?est plus mon Empereur, ni mon Seigneur de la guerre. Le gouvernement d?Ebert lui a succ?d?, et celui-ci se trouve dans une situation critique...

    Il y a cent six ans, lorsque la Prusse se trouva ainsi humili?e et bafou?e que le Reich l?est aujourd?hui, des Chasseurs se rassembl?rent volontairement ? Breslau, autour du major von L?tzow. C?est avec eux que L?tzow entreprit son audacieuse ?quip?e. En formant un corps de Chasseurs volontaires, c?est une troupe semblable que j?ai voulu cr?er... ?

    Ce langage montre le caract?re de l?ancien commandant de la 214e division d?infanterie.

    ? Je ne pensai ? rien aussi longtemps que je me trouvai en territoire ennemi, c?est seulement en remettant le pied sur le sol de la patrie, que je mesurais l??tendue du d?sastre ; j?en fus litt?ralement an?anti ? G?n?ral Maercker

    Faisant suite ? la dissolution de l?arm?e imp?riales, il a voulu cr?er une sorte de vaste milice compos?e de bourgeois et de paysans, group?s autour du drapeau pour le r?tablissement de l?ordre. Or devant le p?ril rouge, il d?cide de cr?er au sein de sa division, un corps de Chasseurs, tous volontaires, capables de lutter ? la fois contre des ennemis de l?int?rieur, mais aussi contre des ennemis de l?ext?rieur et d?assurer la protection des fronti?res orientales. Il doit donc se d?p?cher car ces unit?s se disloquent peu ? peu. Nous sommes le 6 d?cembre 1918, il convoque son Etat-major et leur demande s?ils veulent l?aider ? r?aliser son projet. A l?unanimit? les officiers sont d?accords. ? Je me mis aussit?t ? l?oeuvre pour extraire de ma 214e division d?infanterie un corps franc que je me proposais d?offrir au gouvernement du Reich. ? G?n?ral Maercker.

    Le 12 d?cembre 1918, il soumet son projet ? son sup?rieur hi?rarchique, le Lieutenant G?n?ral von Morgen (commandant le XIV e corps d?arm?e de r?serve), un m?moire exposant ses id?es sur la cr?ation de ce corps franc. C?est lui l?initiateur de ce syst?me des corps franc. Le g?n?ral Maercker veut maintenir la discipline traditionnelle, et on instaure des liens nouveaux entre hommes de troupes et grad?s. Il transf?re ? des ? Conseils d?hommes de confiance ?, ?lus par la troupe, tout ce qui concerne les cantines et l?approvisionnement, la comptabilit?. Le g?n?ral von Morgen demande au g?n?ral Maercker de lui soumettre un projet de r?glement d?taill?. Le 14 d?cembre 1918, il r?dige un ? Premier Ordre Constitutif ? tendant ? la cr?ation des Freiwillige Landesj?gerkorps.

    Etat-major de la division, Salzkotten (Westphalie), le 14 d?cembre 1918.

    1? but - le corps des Chasseurs volontaires est cr?? pour le maintien de l?ordre ? l?int?rieur et la d?fense des fronti?res du Reich.

    2? Constitution - Le corps des Chasseurs est compos? exclusivement de volontaires.

    3? Discipline - La valeur combative d?une troupe ne peut se manifester dans toute sa force que si chacun de ses membres ob?it rigoureusement ? ses chefs. Ce principe s?applique tout particuli?rement au corps des Chasseurs. Pour cela une discipline d?airain est n?cessaire.

    Elle est la condition indispensable du succ?s et un bienfait pour chacun. La discipline doit se fonder sur l?ob?issance joyeuse et librement consentie.

    4? Hommes de confiance - Ceux-ci doivent ?tre un lien entre grad?s et subalternes. Ils secondent les grad?s dans le maintien de la discipline, et soumettent aux chefs les d?sirs et les r?clamations de la troupe. Plus une troupe est noble, plus elle est intimement li?e ? ses chefs et moins les hommes de confiance ont l?occasion d?intervenir. Les hommes de confiance s?acquittent des fonctions suivantes :

    a) Ils administrent les biens priv?s de la troupe, conjointement avec la tr?sorerie.

    b) Ils doivent ?tre consult?s par les chefs pour les questions concernant la subsistance, les permissions et en g?n?ral tout ce qui concerne le bien-?tre mat?riel de la troupe.

    c) Ils doivent se charger des r?clamations de leurs camarades lorsque ceux-ci ont ? se plaindre de leurs sup?rieurs.

    d) Ils servent d?arbitres dans les Conseils de guerre.

    Afin de ne pas nuire ? la discipline, les hommes de confiance ne doivent en aucun cas outrepasser les limites de leur pouvoir. Ils n?ont aucune autorit? en ce qui concerne le commandement.

    5? Sanctions disciplinaires - Les punitions ne doivent ?tre inflig?es que par les commandants de compagnie ou de batterie, en montant. Un d?lai minimum de trois heures est prescrit entre le moment o? la faute est commise et celui o? la peine est prononc?. Les punitions consistant en heures d?exercice suppl?mentaires (Strafexerzieren) sont abolies.

    Le chef d?un corps de volontaires ne doit jamais infliger une punition susceptible de froisser un homme dans sons honneur. Pour le reste, le r?glement disciplinaire de l?arm?e est maintenu.

    6? a) Quiconque se livre au pillage sera condamn? ? mort.

    b) Seront renvoy?s avec un bl?me du corps des Chasseurs :

    1? Ceux qui font preuve de l?chet? dans leur service.

    2? Ceux qui volent.

    3? Ceux qui d?t?riorent volontairement, jettent ou vendent des objets appartenant ? l??tat.

    Ils seront soumis en outre aux peines pr?vues par le Code militaire actuellement en vigueur.

    7? - La troupe a le droit de proposer pour le grade d?officier tout Chasseur ayant accompli des actes d?h?ro?sme.

    8? - Quiconque a avait ? se plaindre de ses sup?rieurs doit prendre conseil des hommes de confiance de sa compagnie ou de sa batterie. Si des hommes de confiance confirment le motif de la plainte, l?int?ress? a le droit d?adresser lui-m?me sa plainte ? son chef de compagnie ou de batterie, ou, si c?est d?eux qu?il avait ? se plaindre, ? l?officier le plus ancien apr?s eux.

    9? Marques ext?rieurs de respect - le respect envers les chefs est marqu? ext?rieurement par le salut militaire. Tout soldat faisant partie du corps des Chasseurs est tenu de saluer ses sup?rieurs hi?rarchiques. Tout grad? est tenu de rendre le salut.

    MAERCKER

    Le g?n?ral von Morgen transmet cet ? Ordre Constitutif ? au Grand Etat Major, qui le ratifie sans rien y changer. ? Le fait qu?un chef isol? pouvait se permettre de modifier les r?glements de l?arm?e, prouve combien l?autorit? du Haut Commandement ?tait diminu?. ? G?n?ral Maercker.

    Comme le pays est en prie ? une guerre civile, ce corps de Chasseurs a pour mission de s?adapter ? celle-ci et de la combattre. Un gros probl?me se pose : les cadres ? Qui peut convenir ? une troupe charg?e de missions comme celles-ci ? Les officiers doivent ?tre dou?s d?une patience ? toute ?preuve et d?un sens psychologique aigu pour emp?cher les hommes de perdre le contr?le d?eux-m?mes et de tirer dans la foule sans en avoir re?u l?ordre.

    Le g?n?ral Maercker remet le commandement des bataillons ? des officiers sup?rieurs, celui de compagnies ou de batterie ? des capitaines. Il ne conserve pas le sch?ma classique de r?partitions des armes. ? Je d?cide de cr?er un grand nombre de petite formation mixte. Je ne voulais pas ?tre oblig? de les improviser sur le moment m?me. En adjoignant ? chaque compagnie une section de mitrailleuse lourdes et une section de lances-mines, je les rendis ? m?mes d?affronter victorieusement toutes les ?ventualit?s de la guerre civile ? G?n?ral Maercker.

    Ces formations peuvent ?tre renforc?es par une batterie d?artillerie et un escadron de cavalerie. Enfin une tactique sp?ciale est pr?vue pour chaque cas particulier : occupation des gares et de r?gulatrices, protection des d?p?ts de mat?riels et de munitions, police des ports, d?fense d??difices publics, nettoyage des rues et des places, prises d?assaut des b?timents. Le g?n?ral Maercker demandera ? Noske de modifier le r?glement des sommations, afin de pouvoir maintenir la foule ? distance et ?viter des collisions d?plorables.

    Le 22 d?cembre 1918, le g?n?ral Maercker publie les conditions d?admission dans le corps des Chasseurs volontaires :

    1? Des volontaires de toutes les classes de recrutement peuvent s?enr?ler dans le corps des Chasseurs, pourvu que leur instruction militaire soit achev?e.

    2? Officiers, fonctionnaires et sous-officiers re?oivent la solde correspondant ? leur grade. Les Chasseurs re?oivent une solde mensuelle de 30Mks. Chaque homme est nourri et log?. Sous-officiers et Chasseurs sont en outre habill?s et ?quip?s.

    3? Tous les membres des Chasseurs re?oivent une prime suppl?mentaire de 5 Mks par jour. Ces sommes ne sont pas pay?es pendant les punitions ou des s?jours ? l?h?pital (sauf par suite de blessures contract?es en service).

    4? Les allocations aux familles sont maintenues.

    5? Le temps de service dans le corps des Chasseurs compte pour les retraites et les pensions au m?me titre que le temps de service dans l?arm?e.

    6? En quittant le corps, chaque Chasseurs touche une prime de lib?ration de 50 Mks d?argent de route, ainsi qu?un costume neuf, s?il ne l?a pas touch? d?j? avant.

    7? Tout membre du corps des Chasseurs s?engage pour une dur?e de trente jours. Il ne peut quitter le corps sans donner un pr?avis de 15 jours. S?il n?a pas donn? son pr?avis le 15 du mois, son engagement est renouvel? automatiquement pour la dur?e du mois suivant. Cette disposition ne porte pas atteinte aux cas d?exclusion imm?diate pr?vus par le ? 7 de l?ordre Constitutif n?1.

    8? Toutes les questions subsidiaires seront r?gl?es par le Gouvernement provisoire du chancelier Ebert, et ult?rieurement par le gouvernement constitu? par l?Assembl?e nationale.

    MAERCKER

    Il existe aussi le probl?me du serment. Le G.E.M. transmet la formule : ? Je jure par ?crit de servir loyalement le gouvernement provisoire du Chancelier Ebert jusqu?? ce que l?Assembl?e nationales constitue un gouvernement d?finitif ? D?s lors on peut augmenter le recrutement des volontaires. L?E.M des Chasseurs ?tablit ses quartiers dans le vouent des Franciscains de Salzkotten en Westphalie.

    Quelques jours apr?s la publication de son ? Ordre Constitutif ?, Maercker peut d?j? passer en revue sa premi?re section. Elle se compose de trois compagnies d?infanterie et d?une batterie d?artillerie :

    * la 1re Cie ?tait issue du 50e r?giment d?infanterie.

    * la 2e Cie ?tait issue du 358e r?giment d?infanterie.

    * la 3e Cie ?tait issue de la 1re batterie de lance mines.

    * la batterie d?artillerie ?tait issue des 23e et 119e r?giments d?artillerie ? pied.

    Cette section est confi?e au major Anders et au capitaine Menge.

    L?afflux de nombreux artilleurs permet ensuite au g?n?ral Maercker de cr?er une r?serve d?artillerie de deux batteries. La 1re (issue du 500e r?giment d?artillerie de campagne), command?e par le capitaine Metscher, s?installe ? Tudorf. La 2e (issue du 265e r?giment d?artillerie de campagne et du 77e r?giment d?artillerie ? pied), command?e par le lieutenant F?rguth, ?tablit ses quartiers ? Upsprunge.

    Mais si les volontaires affluent, l?habillement et l??quipement laissent ? d?sirer. En effet la 214e division d?infanterie, qui est demeur?e en premi?re ligne depuis le mois d?avril, est rentr?e en Allemagne dans un ?tat de d?labrement total. De plus les d?p?ts en Allemagne ont ?t? pill?s. Le g?n?ral Maercker doit se d?brouiller par ses propres moyens.

    Cela n?emp?che pas le recrutement, le noyau initial des Chasseurs, se grossit une premi?re fois, le 15 d?cembre de tous les volontaires recrut?s dans le secteur du XIVe corps d?arm?e, et une deuxi?me le 20 d?cembre, de tous les volontaires recrut?s dans le secteur de la 17e arm?e.

    Le 24 d?cembre, briefing du g?n?ral Maercker qui explique aux Chasseurs ce qu?il attend d?eux, les 4.000 volontaires l?acclament.

    Le 26 d?cembre 1918, le gouvernement de Ebert, craignant d??tre balay? ? Berlin par les Spartakistes qui assi?gent la Chancellerie, Ebert demande au G.E.M. de mettre le corps des Chasseurs ? la disposition du g?n?ral von L?ttwitz qui vient d??tre nomm? comandant des troupes de Berlin. Le g?n?ral Maercker re?oit l?ordre de diriger ses sections vers la capitale.

    Le 28 d?cembre, la 1re, 3e et 4e sections se mettent en marche, suivies par la batterie Metscher et par l?E.M des Chasseurs. La 2e section reste provisoirement ? Salzkotten avec le major Mayernitz et le capitaine Essich, charg?s de poursuivre le recrutement. Ce groupe rejoindra le gros des Chasseurs au camp de Zossen, le 9 janvier 1919. ? La concentration de tous les volontaires ? Zossen repr?senta un grand avantage pour le corps. Il permit de travailler d?arrache-pied ? compl?ter l??quipement de la troupe ? G?n?ral Maercker. Mais le pire pour les Chasseurs ce fut de ne pas avoir de manteaux en plein, alors que les d?serteurs, avaient pill? les d?p?ts, se promenaient avec des dolmans neufs. ? Je fis appel au g?n?ral von L?ttwitz, il me r?pondit qu?il ne pouvait pas me fournir ce que je d?sirais, et me conseilla de m?adresser au minist?re de la Guerre. J?allai voir le ministre personnellement. Celui-ci, apr?s s??tre renseign? aupr?s des diff?rents services, me d?clara qu?il lui ?tait mat?riellement impossible de me donner satisfaction ? G?n?ral Maercker. La chance ?tait avec Maercker car il trouve un d?p?t non pill?, cela lui permit d?habiller tous ses hommes. De nouveaux arrivants form?rent la 5e section.

    Telle est la troupe qui d?file au matin du 4 janvier 1919 devant Ebert et Noske ?merveill?s de se retrouver de nouveau devant de ? vrais soldats ?. Tout ceci est l?oeuvre d?un seul homme, qui l?a con?u, recrut?e et ?quip?e avec une intelligence et une t?nacit? sans pareilles. Gr?ce ? elle, le g?n?ral Maercker, commandant obscur du dernier conflit, inscrit son nom dans les annales de son pays. Une fois la revue termin?e, les Commissaires du Peuple retournent ? Berlin. Mais au moment de quitter Zossen, Noske se penche vers Ebert et lui dit d?une voix grave ? Sois tranquille : ? pr?sent tu vas voir que la roue va tourner ?

    II L?action militaire et le r?tablissement de l?ordre

    Lorsque Noske retourne ? Berlin, deux possibilit?s s?offrent ? lui : continuer la politique militaire du Cabinet telle qu?elle se trouve d?finie par le d?cret du 12 d?cembre; ou bien cr?er des corps francs comme celui de Maercker.

    S?il adopte la premi?re solution, cela signifie qu?il impose le principe de l??lection des chefs et accro?t le pouvoir des Conseils de Soldats. S?il adopte la seconde solution, c?est imposer le principe de l?autorit? des officiers et accro?tre le pouvoir des milieux militaires.

    Il opte pour l?encouragement ? la cr?ation des corps francs. Ses efforts vont tendre ? susciter le plus grand nombre possible et ? les grouper sous les ordres du g?n?ral von L?ttwitz. Pour cela Noske r?clame les pleins pouvoirs militaires, qu?il obtient. Mais que faire ? il a d?cid? de quitter Berlin et de n?agir que lorsque l?on aura group?s les forces suffisantes (car actuellement il y a 300 hommes) pour avoir la garantie du succ?s. La 3e section des Chasseurs prot?gera le Q.G. de Noske, install? au pensionnat de filles ? la Luisenstift de Dahlem. Celui-ci est transform? en moins de trois jours en v?ritable forteresse.

    Les sections 1 et 4 des Chasseurs de Maercker sont ? Zossen, la section 2 se trouve ? Niedermasberg en Westphalie et les sections 3 et 5 (command?s par les majors Lucius et Meyn) sont install?s ? Gross-Lichterfelder.

    D?sormais, Noske peut compter sur huit groupes arm?s :

    * corps franc REINHARD.

    * corps franc VON STEPHANI.

    * corps franc VON ROEDER.

    * division de la garde mont?e de VON HOFFMAN.

    * 17e division d?infanterie de HELD.

    * corps franc VON WISSEL.

    * corps franc VON H?LSEN.

    * la BRIGADE DE FER.

    Mais une mauvaise nouvelle arrive ? Noske, en effet Dorrenbach a r?ussi ? rallier ? la R?volution la garnison de Spandau. Les Spartakistes disposent, maintenant, de plusieurs r?giments arm?s, de 2000 mitrailleuses et de 20 canons. La garnison de Francfort se serait mise en marche pour se joindre ? eux.

    La conqu?te de Berlin a commenc? le 10 janvier 1919. Le 11 janvier, soit un mois apr?s le retour de l?arm?e imp?riale, Noske entre ? Berlin ? la t?te des corps francs. Apr?s la travers?e de la ville, les corps francs se s?parent.

    Les sections 1 et 2 des Chasseurs de Maercker convergent vers les localit?s situ?es au sud et ? l?ouest de Berlin. Ils se d? ploient le long de Marienfelde, Lichterade et Tempelhof. Dans la nuit du 11 au 12 janvier, l?assaut est donn? au dernier carr? de r?sistance spartakiste. Le Q.G. du g?n?ral Maercker se situe au palais du Kronprinz ? c?t? de la Kommandantur. D?sormais il ne reste qu?a occup? le sud. Le corps des Chasseurs occupera la partie la plus importante de Berlin, entre la Jerusalemstrasse et la Werderstasse. C?est dans ce quartier que se trouvent le ch?teau imp?rial et la plupart des minist?res. Au fur et ? mesure que les troupes atteignent leurs objectifs, elles se d?ploient en tirailleurs et s?engouffrent dans les maisons. On dispose, ? tous les carrefours des mitrailleuses. Des chars circulent dans la ville. Le 15 janvier ? minuit, les troupes gouvernementales sont ma?tresses de Berlin.

    Les journ?es qui suivent sont consacr?es ? la r?vision de l?armement. Le corps des Chasseurs de Maercker se voit s?est encore augment?, devant tant de nouvelles recrues, le g?n?ral Maercker se voit dans l?obligation de le scinder en deux :

    * la 1re brigade (1,2 et 3e sections) est plac?e sous le commandement du colonel von Reitzenstein.

    * La 2e brigade (4,5 et 6e sections) est confi?e d?abord au colonel Nigman puis au colonel von Frankenberg. L?arriv?e d?une batterie suppl?mentaire (du 44e r?giment d?artillerie de r?serve) permet une r?partition plus homog?ne des canons.

    La fouille des maisons continue mais ils ne trouvent que peu d?armes. Ce s?jour ? Berlin est n?faste pour les soldats qui voient la condition ouvri?re et les raisons de leurs r?voltes. La discipline se rel?che.

    Noske et Maercker d?cident de retirer les troupes de Berlin. Les Chasseurs se retirent dans la zone limit?e par le chemin de fer du centre au nord, la ligne Berlin-Trebbin ? l?est, la route Mahlow-Telkow au sud et les lacs de la Havel ? l?ouest. L?, les Chasseurs de Maercker seront ? l?abri de toutes contagions spartakistes.

    Noske d?conseille ? ses coll?gues de laisser l?Assembl?e nationale si?geait ? Berlin, car le feu couve et une effervescence continue a y r?gner. La 3e section de Maercker est charg? d?assurer la s?curit? de l?Assembl?e nationale. Le 30 janvier 1919, un premier ?chelon de deux officiers et 120 Chasseurs est envoy? en avant-garde ? Weimar pour y pr?parer les cantonnements de la troupe.

    Or ? peine d?barqu?s ? Weimar, 20 chasseurs sont d?sarm?s par la population. ? On s?aper?ut alors que Weimar n??tait nullement la calme petite cit? des Muses, ou l?Assembl?e pourrait si?ger en toute tranquillit? ? G?n?ral Maercker.

    Du 1er au 3 f?vrier, le gros des Chasseurs se transport en Thuringe, ? raison de 4 convois par jour. Arriv? ? Weimar, le g?n?ral Maercker convoque ? l?h?tel Erbprinz, deux d?l?gu?s des Conseils de Soldats et deux d?put?s du pays.

    Il leur fait remarquer que le d?sarmement de ses fourriers ?quivaut ? un acte de mutinerie et qu?il exercera des repr?sailles impitoyables si de pareils incidents se renouvellent. Les Chasseurs, dont le nombre atteint 7000 hommes, s?installent tout autour de Weimar. La 1re brigade occupe le secteur situ? au sud et ? l?ouest.

    Le 6 f?vrier 1919 est le premier jour de l?Allemagne r?publicaine. Les repr?sentants de la nation d?filent devant une compagnie de la 2e section des Chasseurs qui rend les honneurs en tenue de parade. La R?publique allemande n?est pas qu?une ? monarchie ? laquelle on a retir? ses embl?mes, une monarchie parvenue ? son supr?me degr? d?apaisement ? Moeller van den Bruck. Le r?le de la nouvelle Reichswehr sera d?assurer la s?curit? des fronti?res et l?ordre du pays. D?s le 6 janvier 1919, Noske publie une premi?re proclamation demandant aux hommes valides de s?engager pour le r?tablissement de l?ordre et la d?fense des fronti?res. Les premiers ? s?engager sont des officiers et des sous-officiers d?mobilis?s, rendus ? la vie civile et qui ne peuvent se r?signer ? l?inaction ? quand le pays entier n?est qu?un cri de d?tresse et ressemble ? un ville livr?e au pillage ?. On peut dire que gr?ce, ou ? cause, de la solde, les corps francs se trouvent compos?s d??l?ments les plus divers. Gr?ce, ou ? cause, de la solde, les corps francs se trouvent compos?s d??l?ments les plus divers.

    La structure et la composition d?une arm?e sont toujours un reflet exact de l??tat social et politique de la nation dont elle ?mane. La Reichswehr a un m?lange d?aspiration d?mocratiques et de tendances r?actionnaires. Jusqu?en 1918, c?est l?Empereur qui nommait les officiers et leur faisait pr?ter serment, non ? la constitution, mais ? sa personne. Or avec la loi du 3 mars 1919, le chef de l?Etat ne peut donc disposer de l?arm?e qu?avec l?assentiment du Parlement. L?Allemagne a donc maintenant une arm?e unique, dirig?e et administr?e par un minist?re unique.

    Pour Maercker, la longueur du temps de service doit permettre ? la Reichswehr de former chaque ann?e un contingent de 2 ? 3000 professeurs de culture physique plac?s comme moniteurs dans les ?coles et les universit?s et serviront de trait d?union entre l?arm?e et la jeunesse du pays. Il est int?ressant de conna?tre les directives pour l?activit? sportive de la troupe. Celles-ci sont bas?es sur les principes : d??veiller l?int?r?t sportif de tous les membres de l?arm?e; d?velopper l?esprit d??quipe, de discipline et de camaraderie; accro?tre la coh?sion morale de la troupe. Pour cela il faut :

    1? accorder une place de choix aux comp?titions collectives.

    2? obliger les ?quipes ? r?aliser des moyennes honorables.

    3? inciter chaque ? pratiquer plusieurs sports.

    4? ne jamais perdre de vue que le but de l??ducation physique est la pr?paration au combat arm?e.

    Cette signification nouvelle donn?e ? la culture physique prendra, avec les ann?es, une extension toujours plus grande. Toute la jeunesse allemande d?apr?s guerre finira par s?adonner aux sports avec passions, si bien qu?il sera bient?t presque impossible de dire o? finit la culture physique et o? commence le service arm?.

    Le g?n?ral Maercker veut intensifier l?instruction intellectuelle de l?arm?e. Leur passage dans l?arm?e doit en faire des citoyens d??lite, non des d?class?s; Ils devront conna?tre l?histoire politique et militaire de leur pays.

    A cet effet la cr?ation de quatre ?coles d?un type diff?rent est pr?vue dans chaque garnison :

    1? Une ?cole secondaire, dont les cours correspondent ? ceux de nos lyc?es, et destin?e aux ?l?ves ayant d?j? une instruction assez pouss?es.

    2? Une ?cole d?aspirant (Milit?rw?rterschule) ? l?usage des sous-officiers d?sirant briguer, apr?s 10 ou 12 ans de service, un poste dans les administrations de l?Etat.

    3? Une ?cole primaire sup?rieure pour les sous-officiers rengag?s.

    4? Une ?cole de perfectionnement technique, ouverte ? tous les hommes de troupe.

    ? Ce dernier type d??cole ?cole ?tait ma cr?ation pr?f?r?e. Je voulais que chaque volontaire p?t profiter de son temps de service pour se perfectionner, soit dans le m?tier qu?il avait exerc? jusque-l?, soit dans celui qu?il comptait pratiquer ? l?expiration de son contrat d?engagement. Ces cours avaient pour but de tenir les hommes au courant des progr?s techniques r?alis?s dans leur profession ? G?n?ral Maercker. En septembre 1919, il y aura, pour le seul corps des Chasseurs, 2500 volontaires inscrits ? ces ?coles.

    ? De plus, l?organisation des hommes de confiance favorise l??mancipation du soldat en tant que personnalit? responsable... elle est une assurance contre toute tentative pour perp?trer l?ancien esprit prussien au sein de cette nouvelle arm?e.? Paul Gentizon.

    Les Chasseurs de Maercker deviennent la XVIe brigade de la Reichswehr cantonn?e en Thuringe. La nouvelle Reichswehr n?est pas l?arm?e du Reich, mais l?arm?e de la Prusse. Il faut recommencer pas ? pas l?unification de l?empire. L?Allemagne est plong?e dans le chaos et les Spartakistes veulent tenter une deuxi?me r?volution.

    Noske convoque le g?n?ral Maercker et le charge de r?tablir l?ordre ? Halle. ? Cette mission ?tait d?autant plus difficile ? accomplir que le temps pressait et que la gr?ve g?n?rale m?enlevait tout moyen de me renseigner sur la situation. Je ne pus m?me pas me procurer un plan de la cit?. Je ne connaissais pas les chefs de l?insurrection. Je n?avais aucune donn?e pr?cise concernant l??tat d?esprit de la garnison. Pouvais-je compter sur son appui ou me serait-elle hostile ? J??tais ? cet ?gard dans l?incertitude absolue, et ce fut les yeux band?s que je dus proc?der ? l?occupation de la ville.? G?n?ral Maercker. Il confie cette mission ? sa 1re brigade de Chasseur, command?e par le colonel von Reitzenstein. Forte de 3500 hommes, cette brigade d??lite est compos?e de trois sections. Elle se met en route ? l?aube du 1er mars et atteint les faubourgs de Halle ? 11h30.

    Maercker aurait voulu occuper la ville par surprise. Mais des gr?vistes ont fait d?railler le train transportant la 3e section, de sorte qu?elle n?arrive que dans l?apr?s-midi. En cons?quence, il doit se contenter de faire occuper la caserne des artilleurs, le d?p?t de munitions et la gare par la 1re section, tandis que la 2e se rend ? Charlottenschule o? se trouve casern? les marins de Ferchlardt. Tout ceci se fait sans probl?me. Les marins se rendent aux artilleurs, accueillant bien les Chasseurs. Maercker pense terminer l?affaire sans effusion de sang. Or plus ses troupes se rapprochent du centre, plus il y a de manifestants. Il envoie, en avant-garde, un premier ?chelon arm?e de 20 mitrailleuses afin d?assurer la s?curit? du Ratais. Or cet ?chelon est d?sarm? par la foule. Les deux officiers qui commandaient ce d?tachement, les lieutenants Kirsch et Schmidt sont lynch?s par la foule. Lorsque le g?n?ral Maercker veut se rendre ? l?h?tel de ville, il est presque ?charp?. La 3e section vient ? la rescousse. Apr?s avoir dispers? les ?meutiers au pas de charges, elle d?livre le g?n?ral et le ram?ne ? Charlottenschule, vers laquelle les manifestants se ruent en saccageant tout.

    Les r?volutionnaires prennent la poste. A l?aube la situation s?aggrave. Des collisions sanglantes surviennent entre pillards et Chasseurs. Malgr? ces sc?nes de violences, le g?n?ral Maercker ne peut ouvrir le feu sur des Allemands. Il veut n?gocier avec le Conseil des Soldats. Celui-ci croyant avoir gagn?, se d?robe ? tout contact et de montre intraitable.

    Le lieutenant colonel von Kl?wer, d?tach? comme observateur du G.E.M. veut se m?ler ? la foule pour se rendre compte de l??tat d?esprit de la population. Mais, reconnu, il est pass? ? tabac puis abattu. En apprenant la nouvelle et les d?tails de la mort de von Kl?wer, le g?n?ral Maercker se rend compte que ni la patience ni les n?gociations m?neront ? quelque chose. A 17h il ordonne ? ses hommes de faire ?vacuer les rues. L??tat de si?ge est proclam?. Quiconque sera pris l?arm? ? la main sera fusill? sur le champ. On d?nombrera 29 tu?s et 67 bless?s pour la population et 7 morts et 20 bless?s pour les Chasseurs. A 23h l?ordre est r?tabli.

    Afin d?emp?cher le retour de pareils ?v?nements, Maercker ordonne la dissolution des milices rouges et le d?sarmement de la population. Les formations r?volutionnaires sont remplac?es par un corps franc dit de Halle, command? par des officiers appartenant ? l?E.M de la 1re brigade des Chasseurs. Quatre jours apr?s sa cr?ation, ce corps franc compte 3 Cies d?infanterie et une section d?artillerie. Parall?lement ? ce corps franc, le g?n?ral Maercker cr?e

    1? un r?giment de Garde (Wachtregiment Halle a.S) form? d??l?ments pris parmi l?ancienne 8e division d?infanterie.

    2? une milice municipale (Stadtische Schutztruppe) ouverte ? tous les habitants et command?e par des ?l?ments pris parmi les trois sections de Chasseurs.

    Le mouvement de gr?ve qui progressait dans le district minier se ralentit et reflue. Le 7 mars, les Ind?pendants acceptent les conditions du gouvernement. Ils savent que la province n?est pas capable d?assurer le triomphe de la r?volution, la d?cision supr?me peut venir de Berlin.

    Le jugement sur la R?volution Allemande nous am?ne ? penser : la r?pression ?tait-elle in?vitable ou non. Faut-il l?imputer au caract?re de Noske ou la nature des ?v?nements ? Ceux-ci ?taient d?une violence extr?me et il fallait un singulier courage pour oser les affronter. Surtout qu?au d?part, tous les atouts ?taient dans les manches des r?volutionnaires. Normalement cette r?volution devait r?ussir, or il fauter prendre en compte des facteurs moraux et psychologiques et c?est ceux-ci qui ont infl?chi peu ? peu le fl?au de la balance. Le probl?me montre que les r?volutionnaires ont tous gard? un go?t instinctif pour la discipline et l?autorit?. C?est cet instinct qui fait la force du prol?tariat allemand, mais c?est aussi ce qui le paralyse sur le plan de l?action individuelle. Or la r?volution est le fait ?d?actions collectives ?. Alors comment expliquer l?incapacit? des groupements r?volutionnaires allemands ? Il suffit pour cela de prendre la composition des Conseils de Soldats, on peut constater que la psychologie des Conseils ?tait tr?s diff?rente, selon qu?il s?agissait de Conseils constitu?s par des unit?s de premi?re ligne, de Conseils appartenant ? la zone des arm?es, ou de Conseils de l?arri?re.

    Ce qu?ils veulent c?est la suppression du grand capital et l?abolition d?une soci?t? form?e d?une minorit? d?exploiteurs et d?une majorit? d?exploit?s ? Or comment se fait il qu?une sorte de complexe de culpabilit? semble paralyser tous leurs actes et qu?ils ne paraissent pas convaincus du bien-fond? de leurs revendications ? C?est que pour r?ussir, une r?volution ne doit pas se borner ? satisfaire des besoins mat?riels. Il faut que les ?l?ments r?volutionnaires qui acc?dent au pouvoir soient capables d?instaurer un nouvel ordre social et de susciter autour d?eux une grande vague d?enthousiasme. Or la r?volution de 1918/1919 n?offre pas ce caract?re. Elle est surtout d?termin?e par un ph?nom?ne secondaire caract?ris? par un ?v?nement plus vaste, qui la d?borde de toutes parts. Le 9 novembre 1918 n?a pas marqu? en Allemagne l?av?nement du prol?tariat, mais l?effondrement du r?gime imp?rial. Pour assumer le gouvernement, les Spartakistes auraient d? se placer sur le terrain national: or leur doctrine le leur interdisait. Partout o? ils interviennent, ils accroissent l?anarchie et pr?cipitent la d?composition de l?empire.

    ? La r?volution est une id?e qui a trouv? des ba?onnettes. ? Napol?on Ier. La r?volution allemande n??tait qu?une aspiration confuse, et elle s?est heurt?e ? des canons.

    Les premi?res missions assign?es par Noske aux corps francs concernaient uniquement la Prusse. A pr?sent, la Reichswehr va ?tendre son activit? ? l?ensemble du Reich. Les corps francs grandissent et le r?le qui leur incombe se pr?cise. D?sormais c?est le principe de l?unit? et de l?indivisibilit? de l?empire qui pr?vaut. A Magdebourg, les extr?mistes ont pris en otage le ministre Landsberg et le g?n?ral von Kleist. Apprenant la nouvelle, Noske r?agit violemment.

    Il convoque le g?n?ral Maercker, et lui prescrit de marcher sur Magdebourg. Celui-ci doit lib?rer le ministre et les officiers emprisonn?s, il doit d?sarmer la B?rgerwehr, doit transformer la Wachtregiment et dissoudre la section des matelots, doit appliquer dans toute sa rigueur, l?ordonnance du ministre de guerre du 19 janvier 1919, et enfin il doit arr?ter les individus ayant pris part ? l?emprisonnement du ministre et des officiers, ainsi que tous les fauteurs de troubles et les criminels.

    Dans la nuit du 8 avril, le g?n?ral Maercker dresse son plan. Halle et Weimar doivent rester occup?es. il ne reste que la 3e et la 5e sections des Chasseurs. Pour renforcer ses effectifs, il cr?e une section sp?ciale, plac?e sous le commandement du major Hasper. Puis il demande au Gruppenkommando du g?n?ral von L?ttwitz de mettre ? sa disposition le train blind? n?3.

    L?E.M des Chasseurs arrivent ? Magdebourg ? l?aube. Le g?n?ral Maercker assigne ? chaque section une zone d?limit?e. La 2e section occupera le sud, la 5e le centre et la section Hasper le nord.

    Le gouvernement socialiste, qui avait demand? des troupes, prend peur. Il supplia Maercker de surseoir ? l?occupation de la ville. Celui-ci refuse. D?s la descente du train, avec des roulements de tambours et sonneries de trompettes, des pelotons de Chasseurs annoncent que l??tat de si?ge est proclam?.

    La 2e section command?e par le major Mayernitz d?bouche sur la place de la cath?drale, 6000 personnes y sont mass?es. Quelques excit?s entra?nent la foule et bousculent les Chasseurs, qui inf?rieurs en nombre, se replient. Ils doivent ? un moment faire usage de leurs armes. Les Chasseurs ont senti que ses chefs les ont expos?s ? des risques inutiles et qu?il s?en est fallu de peu pour qu?elle ne soit submerg?e. Maercker arrive ? appliquer les directives de Noske sans probl?mes. Mais il reste qu?il faut appliquer l?Ordonnance du 19 janvier 1919 et la cr?ation de formation de volontaires destin?es ? maintenir l?ordre apr?s le d?part des Chasseurs. Maercker fait constituer par le Generalkommando un ? r?giment Magdebourg ?, compos? de trois bataillons. Puis il la renforce par l?adjonction d?une Einwohnwehren. Ce plan est mis en ex?cution entre le 10 et le 13 avril. L??tat de si?ge est lev?. Les Chasseurs pensaient prendre du repos, mais non ? a peine notre t?che ?tait-elle termin?e, qu?un p?ril nouveau faisait planer son ombre sur nos t?tes. ? G?n?ral Maercker.

    En effet, le 10 avril 1919, deux avions brunswickois sont apparus au dessus de Magdebourg et ont lanc? des tracts r?volutionnaires, de plus des appels de plus en plus pressants sont parvenus de diverses localit?s de Brunswick. Le 12 avril, le ministre de la Guerre de Saxe, M. Neuring a ?t? assassin? ? Dresde. Noske donne l?ordre ? Maercker de marcher sur Brunswick Jours apr?s jours, les combats se succ?dent. A peine l?ordre est-il r?tabli dans une ville, que la pr?sence des corps francs est requise ailleurs. ? Les milices rouges brunswickoises prennent l?aspect d?arm?es autonomes dirig?es contre le Reich ? M?morandum de Noske ? Maercker.

    Le 12 avril, le g?n?ral Maercker re?oit l?ordre de marcher sur Brunswick. Les consignes sont plus larges et offrent un caract?re politique plus accus?. Il doit r?tablir l?ordre dans les affaires militaires, doit d?poser le gouvernement existant, doit cr?er un nouveau gouvernement et enfin doit dissoudre le Conseil d?Ouvriers et de Soldats. L?ordre de marche et les pr?paratifs de l?exp?dition sont tenus secrets. Maercker aurait voulu claironner son arriv?e, convaincu que bien des Spartakistes prendrait la fuite ? la nouvelle de son approche.

    Mais il se soumet aux ordres de Noske, il demande l?autorisation, n?anmoins, de faire proclamer imm?diatement l??tat de si?ge dans tout l?Etat libre de Brunswick, qui lui est accord?. L?action d?bute le 14 avril 1919. Le 15, le major Heyn, commandant la 5e section des Chasseurs occupe Helmstedt, apr?s un combat acharn?. Au m?me moment des avions appartenant ? l?escadrille du capitaine Crocker jettent des tracts sur Brunswick proclamant l??tat de si?ge avant m?me que les troupes de Maercker n?y soient entr?es.

    Les Spartakistes prennent peur. Ils veulent n?gocier avec Maercker. Celui-ci refuse Les d?put?s socialistes se rendent ? Helmstedt pour prendre connaissance des intentions du g?n?ral Maercker.

    Agissant en complet accord avec le gouvernement du Reich, je compte prendre les mesures suivantes, en vue d?assurer l?ex?cution de la mission qui m?a ?t? confi?e :

    1? la population devra ?tre d?sarm?e, conform?ment ? l?ordre dont je publierai ult?rieurement les modalit?s d?applications.

    2? la division de marine populaire et la Volkswehr seront dissoutes. Les membres de ces formations qui ne sont pas de nationalit?s brunswickoise seront expuls?s du pays. A la place de ces formations il en sera cr?? d?autres, conform?ment ? mes instructions.

    3? a) je d?poserai le gouvernement actuel. J??tablirai un nouveau gouvernement conforme ? la r?partition des si?ges dans le parlement du pays.

    b) je dissoudrai le Conseil d?ouvriers du Brunswick.

    c) Merges, ?rter, Eckardt et le hussard Shutz, pr?sident du Conseil des Soldats, seront mis en arrestation pr?ventive, en attendant qu?une d?cision ait ?t? prise concernant leur mise en jugement.

    L?ampleur des sanctions militaires me sera dict?e par l?attitude du gouvernement actuel et par celle de la population de l?Etat libre de Brunswick.

    Magdebourg le 16 avril 1919

    MAERCKER

    Les d?l?gu?s ne peuvent croire que le gouvernement de Berlin ait remis ? Maercker tant de pouvoirs. Pour eux il est impossible qu?Ebert lui ait permis de s?immiscer dans la repr?sentation politique d?un Etat Conf?d?r?. Les d?l?gu?s refusent, alors le major Heyn dit que le sang coulera si le gouvernement ne se soumet pas aux ordres de Maercker.

    D?s que les d?l?gu?s sont partis, Maercker se met secr?tement en communication avec les anciens sous-officiers du 92e r?giment d?infanterie et du 17e hussard. Il s lui donnent leur appuis. ? Tous les renseignements qui m??taient parvenus depuis avril me laissaient pr?voir que Brunswick m?opposerait une r?sistance farouche. Aussi mon devoir ?tait-il de prendre toutes les pr?cautions n?cessaires pour ?craser cette r?sistance aussi rapidement et aussi compl?tement que possible. Mon impression fut confirm?e lorsqu?on me remit un plan de la ville sur lequel ?taient marqu?s les importants travaux de d?fenses ?difi?s par les r?volutionnaires. ? G?n?ral Maercker.

    Avant de passer ? l?action le g?n?ral Maercker recense les forces qu?il dispose. Il retire de Magdebourg les 2e et 5e sections et sa section Hasper. il fait venir de Halle la 3e section. Il demande ? Noske des renforts qu?il obtient. Pour pouvoir faire avancer toutes ces troupes en m?me temps, le g?n?ral Maercker les dispose en cercle, ? 8km de Brunswick. Dans la nuit du 16/17, les troupes se rendent dans les localit?s d?signer et occupent leurs position de d?part. Tout se passe dans l?ordre. Le 17 avril, le g?n?ral Maercker donne ? 9h30 le signal de l?attaque. Quiconque s?oppose ? leur avance sera pass? par les armes. La r?sistance ne se produit pas. Une foule, d?abord hostile, puis d?lirante de joie s?avance vers les Chasseurs. Pendant les journ?es suivantes, la population reste calme, le g?n?ral Maercker d?cide d?organiser une parade pour montrer la puissance du Reich et faire toucher la population de Brunswick la diff?rence qui existe entre ces troupes et celles du gouvernement r?volutionnaire.

    Cette c?r?monie a lieu le dimanche de P?ques. Les ?l?ments gouvernementaux adressent ? Noske un t?l?gramme de protestation d?non?ant le caract?re ill?gal de l?intervention de Maercker. Elle est juridiquement fond?e. En effet en avril 1919, la Constitution de Weimar n?est pas encore vot?e (le 11.8.1919).

    ? On se trouvait devant cette situation paradoxale : le gouvernement du Reich n?avait aucun moyen de ch?tier les Etats qui mettaient en p?ril la s?curit? de l?empire. Pour justifier son action, le Reich ne pouvait invoquer que l?instinct de conservation ? G?n?ral Maercker.

    Et si Noske a viol? la Constitution, est-ce bien aux extr?mistes de le lui reprocher ? Maercker coupe court ? ces r?criminations en d?clarant que si les partis politiques ne se mettent pas d?accord pour constituer ? bref d?lai, un nouveau cabinet, il instaurera une dictature militaire.

    Maercker proc?de ? la r?organisation militaire. il cr?e un r?gime des Chasseurs de Brunswick. Ce r?gime est plac? sous le commandement du colonel comte Schulenburg. L??tat de si?ge est lev?. Mais d?j? un nouveau probl?me s?installe, cette fois-ci en Bavi?re.

    Pour ramener Tout le reste de l?Allemagne du sud au respect de la Constitution de Weimar et ?touffer les derniers foyers de s?paratisme, il n?y a plus qu?? ?tendre ? la Saxe le succ?s de l?action ex?cutive bavaroise. Cette mission est confi? ? Maercker. Mais la conqu?te de la Saxe, ex?cut? par le corps des Chasseurs (XVIe brigade de la Reichswehr) n?offre pas une caract?re aussi dramatique que la marche sur Munich.

    La Saxe offrait un terrain d??lection ? l?agitation r?volutionnaire. Dans cette p?riode de probl?me ?conomique, faire gr?ve est dur pour les ouvriers. ? On avait trop longtemps n?glig? de constituer des corps francs en Saxe de sorte que ce pays, incapable de r?tablir la situation par lui-m?me, ne pouvait attendre son salut que de l?ext?rieur ? G?n?ral Maercker.

    La violence s?installe en Saxe, assassinat du ministre M. Neuring. R?volt? par cette sc?ne de violence, trop faible pour ch?tier lui-m?me les coupables, le gouvernement de Saxe demande ? Noske de l?aider. Le corps franc de G?rlitz est envoy?, mais que peuvent faire 1400 hommes devant tant de manifestants. Le Lieutenant colonel Fauquel demande que l?on charge le g?n?ral Maercker d?une action ex?cutive de grande envergure.

    Le soir du 10 mai, alors qu?il s?est fait attendre, le g?n?ral Maercker est au coeur de Leipzig. Cette op?ration et sa r?alisation ont demand? trois jours. Les Chasseurs disposent de six sections, d?une section d?artillerie lourde, d?une batterie de D.C.A. et un train blind?.

    Noske voudrait que les Chasseurs fassent leur entr?e ? Leipzig avec tambours et trompettes. Mais le g?n?ral Maercker pr?f?re l?effet de surprise. Personne ne sait ou vont les trains. L?entr?e des troupes ? Leipzig se fait sans probl?mes. Les r?volutionnaires veulent r?agir. Mais c?est un ?chec. Le 18 mai, le g?n?ral Maercker organise une parade dans le quartier r?sidentiel : ? Apr?s le cauchemar de ces derni?res semaines, on vit se d?ployer de nouveau comme un reflet de la force et de la discipline de l?ancienne arm?e. Les trompettes sonnaient, les drapeaux claquaient au vent. Il y avait encore des soldats en Allemagne ! ? G?n?ral Maercker. L??chec du dernier mouvement de gr?ve a bris? la r?sistance des r?volutionnaires. Le calme qui r?gne en ville permet ? Maercker de diminuer l?effectif des troupes d?occupation. D?sormais les Chasseurs peuvent consid?rer leur t?che comme termin?e. Des milices sont cr??es en Allemagne. Le 24 mai, afin d?acc?l?rer la formation des milices, le g?n?ral Maercker prononce un grand discours dans l?Aula de l?Universit? de Leipzig. il s?adresse ? la jeunesse universitaire d?Allemagne, brossant un tableau tel qu?il se pr?sente apr?s cinq mois de r?volution, il compare le r?le jou?, durant cette p?riode, par les diff?rentes classes de population.

    ? Pendant mes cinq mois d?activit? en Allemagne centrale, j?ai acquis peu d?estime pour les capacit?s d?organisation de la bourgeoisie allemande, tandis que j?ai pu me former une tr?s haute opinion de celle des classes ouvri?res. En raison de sa structure homog?ne et de l?unit? de ses objectifs politiques et ?conomique, celle-ci est ?videmment plus facile ? diriger que la bourgeoisie, tr?s divis?e dans ses opinions et dans ses conditions de vie. A la classe ouvri?re bien organis?e, disciplin?e et pr?te ? tous les sacrifices, s?oppose presque partout une bourgeoisie totalement d?sorganis?e, ?cartel?e entre quatre ou cinq partis antagonistes et peu dispos?e ? se sacrifier aux int?r?ts de la patrie. Alors que la classe ouvri?re, hostile au gouvernement ? produit une pl?iade de chefs r?solus, dans vingt villes de l?Allemagne centrale o? j?ai du intervenir, je n?ai pas rencontr? un seul chef digne de ce nom parmi les milieux bourgeois. ? G?n?ral Maercker.

    Apr?s avoir rendu cet hommage ? ses adversaires d?hier, le g?n?ral Maercker fl?trit l?apathie des classes moyennes. Elles n?ont rien fait pour lutter contre la mont?e du bolchevisme et l?effondrement du pays. La bourgeoisie s?est r?fugi?e dans des ? querelles allemandes ?. Seuls les corps francs ont r?tabli partout la situation. Ce son eux qui ont r?organis? Berlin, Br?me, Hambourg, qui ont arr?t? les gr?ves en Westphalie, Gotha, Halle. Ils ont ?cras? les s?paratistes brunswickois, bavarois et saxon. En quelques mois, leurs chefs ont fait surgir du n?ant une arm?e de 400.000 volontaires, destin?e ? remplacer l?ancienne arm?e imp?riale. Et soudain tout cet ?norme effort vient buter contre les clauses du trait? de Versailles.

    III Les derniers combats et la fin des corps francs.

    ? Il y avait l? des formations bien ordonn?es, command?es par des chefs surs, recrut?es et marchant selon un ordre impos?. Il y avait des bandes d?aventuriers que l?inqui?tude fouettait, qui cherchaient la guerre et, avec elle, le butin et la vie sans contrainte. Il y avait des corps de patriotes qui e pouvaient se r?signer ? la d?b?cle de la patrie et voulaient d?fendre ses fronti?res contre la ru?e du flot rouge ?cument. Il y avait des bataillons form?s d?hommes rustiques qui voulaient coloniser, qui humaient ce sol rugueux et le t?taient pour s?assurer des ressources qu?il aurait ? leur offrir ? Ernst von Salomon.

    Chaque compagnie poss?de ses insignes et son fanion particuliers, tous ces hommes qui ont laiss? derri?re eux une Allemagne effondr?e, n?ont plus d?autre patrie que leur bataillon, leurs drapeaux et leurs chansons de route.

    Les hommes en Courlande sont rejoints en juillet 1919 par 600 Chasseurs de Maercker venant d?Allemagne centrale, passant ? Prekuln avec six mitrailleuses, six minenwerfer, quatre canons de 105, cents chevaux, un train blind? et deux wagons de munitions. Ces hommes qui ont connu la guerre, ont retrouv? un pays ensanglant? et humili?. s?ils vont vers la Baltique c?est par d?go?t de ce qu?ils ont vu ? Berlin et ailleurs. Ils ont rompu les liens avec la R?publique de Weimar et quittent leur pays avec la ferme intention de ne plus y revenir.

    Comme r?compense les hommes esp?rent avoir, apr?s un mois de combats contre les bolcheviks, 80 arpents de terre. De plus, plus les corps francs passent du temps en Courlande, apr?s l?accord conclu, plus ils verront leur terre augmenter. Le droit ? la terre donne aussi la ? nationalit? russe ?. C?est ainsi que 50.000 soldats sont naturalis?s russes.

    La r?sistance s?accro?t et les gens viennent s?engager ? combattre contre les corps francs. Ceux-ci sont d?faits, la d?faite implique la retraite. Ils se sentent abandonn?s par leur gouvernement.

    Les corps francs, d?sesp?r?s en rentrant en Allemagne, se laissent dissoudre sans opposer de r?sistance. Les volontaires de la Baltique sont absorb?s par la terre allemande. ? Le gouvernement et la majeure partie de l?Assembl?e nationale trouvaient tout naturel que les soldats fissent pour eux le sacrifice de leur vie, au cours de combats atroces contre leurs compatriotes. Cela ne donnait droit ? aucune r?compense. Les mercenaires ne faisaient qu?accomplir leur t?che pour laquelle ils avaient ?t? pay?s ? G?n?ral Maercker.

    L?atmosph?re est de plus en plus tendue entre les militaires et le gouvernement de Erzberger. Le probl?me qui se pose c?est que les 24 brigades de la Reichwehr doivent revenir ? 10, et c?est aux g?n?raux qu?il convient de faire les premiers licenciements. ? Les effectifs du corps des Chasseurs s??levait ? 19.600 hommes. Comme le trait? de Versailles ne m?autorisait ? en garder que 8934, il fallait cong?dier la moiti? des soldats. J?ordonnais ? toutes les unit?s de r?duire graduellement leurs effectifs en ne conservant que les meilleurs ?l?ments. ? G?n?ral Maercker. La liquidation de la Reichswehr provisoire suit ? un an pr?s la dissolution de l?arm?e imp?riale.

    Le g?n?ral Maercker avait dit le 23 juin ? Noske, que ses Chasseurs et lui-m?me sont pr?ts ? se faire hacher pour lui, et les membres du G.E.M le consid?raient comme ? l?homme qui, sorti du peuple, s??tait ?lev? au rang de h?ros national, de sauveur de l?Allemagne ?. Noske refuse l?immixtion de la troupe dans la politique du Reich. les Quartiers-Maitres sont dissous, Hindenburg et Groener sont ? la retraite. Seul von L?ttwitz reste le chef supr?me de l?arm?e.

    Le 26 juillet 1919, von L?ttwitz convoque les officiers de son E.M (dont Maercker fait parti). Ce conseil militaire a pour but d?examiner la situation politique et l?attitude ? prendre ? l??gard des autorit?s civiles.

    - La livraison des pr?tendus ?coupables de guerre ? ne doit avoir lieu ? aucun prix.

    - La baisse des effectifs de la Reichswehr est inadmissible, tant le p?ril bolchevique rend n?cessaire le maintien des effectifs actuels.

    - L?acc?s au gouvernement sera interdit ? tout membre du parti Ind?pendant.

    - Le bien-?tre mat?riel de la troupe doit faire l?objet de plus de soins et l?on doit s?occuper davantage des conditions d?existence des soldats licenci?s.

    - L?unit? du Reich doit ?tre pr?serv?.

    Ces principes sont adopt?s ? l?unanimit?. Mais il y a deux tendances :

    - ceux qui veulent rompre avec le gouvernement dont L?ttwitz, Reinhard, Lettow-Vorbech.

    - ceux qui insistent pour garder un contact avec Ebert et Noske dont Maercker, Oven , von Stockhausen.

    ? Faire de la politique, c?est concevoir la meilleure forme possible de gouvernement et s?efforcer de la faire adopter par le pays. Telle n?est pas la fonction du soldat : celle-ci consiste ? d?fendre contre toutes les attaques, qu?elles viennent du dedans ou du dehors, la forme de gouvernement existant. Le soldat doit se borner ? prot?ger quoi qu?il advienne, la forme de r?gime ?tablie par la volont? populaire ? G?n?ral Maercker.

    L?ttwitz qui voulait faire surgir de cette r?union une conspiration arm?e, est d??u. il refuse de voir la position de l ?arm?e chang?e par rapport ? celle de 1914. Elle doit redevenir un Corps de l?Etat. Le g?n?ral von L?ttwitz conspire donc contre le gouvernement, il pr?pare un putsch. C?est ce que l?histoire appellera le putsch Kapp-L?ttwitz. Kapp sera Chancelier du Reich et pr?sident du conseil de Prusse, il constituera un Directoire. Le probl?me c?est comment r?agira la Reichswehr ? Noske ne croit pas ? une tentative de coup d??tat. Certains pensent que L?ttwitz a d?clench? le coup d??tat pour satisfaire ses ambitions personnelles. Or celui-ci vient d??tre relev? de son commandement. Une grande partie du cops des Chasseurs de Maercker fut entra?n? dans le tourbillon du putsch de Kapp. Les hommes de la brigade Ehrhardt soutiennent L?ttwitz. Ebert est contre toute guerre civile.

    Pour lui c?est par la gr?ve g?n?rale que sera vaincu la r?bellion. Les ministres d?cident de si?ger ? Dresde o? ils seront sous la protection de Maercker. Ebert et Noske arrivent ? Dresde et sont re?us par le g?n?ral Maercker. Celui-ci d?clare qu?en tant que soldat, il est tenu d?ex?cuter les ordres de son chef (le g?n?ral von L?ttwitz) et qu?il a re?u l?ordre de placer le gouvernement en d?tention pr?ventive. L?attitude ?quivoque du commandant du Wehrkries IV ne rassure pas les membres du cabinet et les incite ? ne pas prolonger le s?jour ? Dresde. Ils se rendent ? Stuttgart. Cependant le putsch reste circonscrit ? Berlin et ? l?Allemagne du nord. La gr?ve commence. Rien ne va plus pour Kapp et ses acolytes, le seul moyen d?y ?chapper serait de conclure un accord avec le gouvernement d?Ebert. L?ttwitz veut la guerre civile, voyant que le gouvernement refuse les n?gociations. Accompagn? du commissaire d??tat von Berger, le g?n?ral Maercker ?tait venu ? Berlin dans la soir?e du 14 mars, pour offrir sa m?diation au g?n?ral von L?ttwitz. Apr?s l?avoir re?u froidement, celui-ci lui avait remis ses conditions. C??tait les m?mes que celles formul?es par le capitaine Ehrhardt le 12 mars, avec en plus une demande d?amnistie pour tous ceux qui avaient pris part au putsch. Maercker transmit ces conditions au gouvernement qui lui fit remarquer qu?il ne l?avait pas mandat? pour entrer en pourparler avec L?ttwitz et refusa de les prendre en consid?ration.

    Les troupes commenc?rent ? abandonner L?ttwitz. Kapp est arr?t? le 17 mars. Le principal est que la guerre civile ait ?t? ?vit?e. Le g?n?ral Maercker est mis ? la retraite, c?est la fin de ce lansquenet qui a redonn? vie ? l?arm?e allemande est au ? p?re fondateur ? des corps francs.

    ? Une autre erreur de Kapp fut de ne pas s?apercevoir que le centre de gravit? du Reich s??tait d?plac?. Il n?est plus, aujourd?hui, comme il y a 50 ans dans les provinces agricoles de l?est de l?Elbe, mais dans la r?gion industrielle de l?ouest. Or Kapp y ?tait totalement inconnu. Il croyait disposer de l?Allemagne, du seul fait qu?il s??tait rendu ma?tre de Berlin. Erreur dangereuse, Berlin n?est pas Paris. Pour dominer l?Allemagne, il faut avoir avec soi les Etats de l?ouest et du sud. ? G?n?ral Maercker.

    En d?finitive depuis le retour de l?arm?e imp?riale, deux groupes diff?rents au sein de l?arm?e du corps des officiers se sont form?s.

    - les mod?r?s : h?sitant ? heurter de front le gouvernement de la R?publique, qui risquerait d?an?antir ce qui subsiste de leur autorit?.

    - les ultras : turbulents, partisans de la mani?re forte, press?s d?en finir par une action d??clat qui portera le coup de gr?ce ? la R?publique ni des transformations subies par l?Allemagne depuis l??croulement de l?empire.

    Ce qui les distingue ce n?est pas une id?ologie pr?cise mais le temp?rament. Les mod?r?s veulent prendre le pouvoir par le dedans qui sont oppos?s aux ultras qui veulent le prendre par le dehors. L??chec du coup d??tat de mars 1920 a consacr? le triomphe des mod?r?s. Pour le nouveau chef de l?arm?e, le g?n?ral von Seeckt, il n?y a pas de place dans la Reichwehr pour des ? ?l?ment aventureux.... ?.

    A la dislocation de l?arm?e imp?riale est apparue la cr?ation des corps francs, group?s autour d?un chef r?solus. Mais on sait qu?il existe des relations entre la Reichswehr et les soci?t?s secr?tes. Avec la dissolution des corps francs appara?t en Allemagne un foisonnement de groupes et d?associations de toutes sortes qui entra?ne la d?sagr?gation et l??miettement des forces nationalistes. ? S?enr?ler en masse dans les corps francs tireurs, mourir en h?ros les armes ? la main, voil? de quoi ?taient capables les meilleurs repr?sentants de la jeunesse allemande. Mais il aurait ?t? vain d?attendre de cette jeunesse une participation ? une politique r?fl?chie : elle ne poss?dait ni les capacit?s, ni les moyens de faire triompher ses id?es d?ailleurs vagues et n?buleuses. ? Constantin de Gr?nwald . Pour h?ter la r?surrection du Reich, il faut d?capiter la R?publique.

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